Choisir les pépites de la bourse

Repérer une « pépite » en Bourse : voilà le rêve de tout investisseur. Mais dans un marché fluctuant, où les valorisations oscillent et les tendances se démodent, comment séparer le bon grain de l’ivraie ? Que faut-il regarder ? Et à quels signaux faut-il être attentif pour éviter les fausses promesses ?

Une pépite, c’est quoi ?

Une pépite boursière, ce n’est pas forcément une société peu connue ou de petite taille. Pour Alain Pitou, une pépite, c’est d’abord « une société qui gagne de l’argent, bien positionnée dans son secteur, avec une croissance saine et régulière ». Pas besoin qu’elle soit la plus médiatisée : l’essentiel est qu’elle offre une dynamique de croissance durable, bien intégrée dans son environnement concurrentiel.

Faut-il se fier aux valorisations ?

Pas uniquement. Si une entreprise semble sous-valorisée, cela peut être pour de bonnes raisons. « Certaines valeurs ne sont pas chères… et ne le sont pas pour de vraies raisons », rappelle François Monnier. Par exemple, des titres du secteur automobile peuvent sembler décotés, mais subir des vents contraires structurels, comme une baisse de la demande ou une pression réglementaire accrue. À l’inverse, une valorisation élevée n’est pas forcément un problème, si elle reflète une trajectoire de croissance solide, à l’image de Dassault Systèmes ou LVMH.

Le rôle du timing

Une pépite mal achetée n’est plus une pépite. Le prix d’entrée est crucial : « Il faut une bonne société, achetée au bon moment, pas trop chère », souligne François Monnier. Autrement dit : même les plus belles entreprises ne sont pas toujours de bons investissements, si elles sont achetées à un point haut sans marge de progression.

Des exemples concrets

Dans l’épisode, plusieurs entreprises sont évoquées comme des cas intéressants :

• ESI Group, spécialisée dans les jumeaux numériques, qui a suscité une OPA après avoir été repérée comme pépite.
• Sword : peu connue du grand public, mais avec une croissance stable, peu de dettes, et une belle constance dans ses résultats.
• Interparfums, ID Logistics ou Akwel, qui présentent des profils solides, bien que moins en vue.
• En revanche, des valeurs comme Atos ou Orpea illustrent ce qu’il faut éviter : des signaux de détresse visibles, des problèmes de gouvernance ou des perspectives structurellement fragiles.

Les critères d’analyse essentiels

Pour identifier une pépite, plusieurs signaux doivent être au vert :

• Une croissance régulière du chiffre d’affaires et du résultat net.
• Une dette maîtrisée.
• Un positionnement clair sur un marché porteur.
• Une gouvernance stable et crédible.
• Et, idéalement, une stratégie visible à long terme.

Méfiez-vous des coups de com’

Les entreprises qui communiquent trop, ou celles dont « on parle trop », peuvent cacher une réalité moins reluisante. L’important est de revenir aux fondamentaux : bilan, compte de résultat, perspectives, cash-flow. Et ne pas se laisser emporter par le narratif.

Conclusion : restez lucide et patient

Choisir des pépites boursières ne relève pas de la chance, mais d’un travail rigoureux, d’une analyse disciplinée et d’un brin de patience. « Si vous êtes pressés, la Bourse, ce n’est pas pour vous », rappelle Alain Pitou. Les vraies pépites se révèlent avec le temps.

💬 Le sujet « comment identifier les pépites de la Bourse » a aussi été abordé dans un épisode d’Allô la Martingale, à écouter ici : https://audmns.com/gpMhJnt

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