3/5 - (1 vote)
09.10.2025
#286
Écouter l'épisode
Le déclassement de la France par Fitch, des taux qui ne baissent plus, des secteurs à la peine : faut-il tout vendre ou, au contraire, saisir les opportunités ?
Géraldine Métifeux est une habituée de La Martingale. Associée et gérante du cabinet Alter Egale, elle accompagne au quotidien des particuliers pour optimiser leur gestion de patrimoine.
Au micro de Matthieu Stefani, Géraldine Métifeux explique comment adapter sa stratégie d’investissement à la fin de l’année 2025.
## Le déclassement de la France par Fitch : quels impacts réels ?
Le déclassement de la France par Fitch était largement anticipé par les marchés, qui nous font déjà payer notre dette comme un pays de rang B. L’impact immédiat sera limité, car l’Agence France Trésor avait pris des maturités plus longues pendant la période de taux bas, évitant ainsi de renouveler une grande partie de la dette chaque année. Le vrai problème concerne les particuliers : avec une dette française à 3,40-3,50 %, les taux des prêts immobiliers ne baisseront pas. Au-delà de l’aspect financier, c’est surtout l’image de la France qui en pâtit.
## Bourse : quels sont les secteurs à suivre ou à délaisser ?
Géraldine Métifeux applique une règle simple : « Toutes les lignes avec plus de 20 % de gains, vous les coupez », car cela représente trois ans de gains moyens en Bourse.
Le secteur automobile européen mérite attention malgré sa chute — les constructeurs « ne valent pas grand-chose aujourd’hui », mais un regain est probable via leur repositionnement dans la défense.
Justement, la défense est déjà très chère et a bénéficié de l’effet d’annonce depuis 2022. Les bancaires restent intéressantes à long terme, mais trinqueront en cas de récession. Le luxe pourrait encore chuter : mieux vaut attendre. La santé demeure résiliente malgré les turbulences liées aux positions de Trump sur les prix des médicaments.
## Faut-il investir dans l’immobilier fin 2025 ?
L’immobilier présente des opportunités pour les investisseurs patients, mais le timing est crucial. Géraldine recommande de reporter tout projet à janvier 2026, car « les banques font leurs cadeaux au premier trimestre ».
Avec des taux durablement autour de 3 à 3,5 %, cela crée des opportunités d’achat pour ceux qui ont les reins solides. Les vendeurs qui portent leur bien depuis deux ans commencent, eux, à craquer.
## Les enveloppes fiscale à privilégier
Géraldine Métifeux privilégie l’assurance-vie au détriment du PER, malgré l’engouement général. Le PER offre une déduction fiscale attractive mais présente plusieurs inconvénients : absence de liquidité avant la retraite et double imposition à la sortie.
L’assurance-vie, avec ses rachats partiels, est fiscalement plus avantageuse : sur un contrat de plus de huit ans, seule la quote-part de plus-values du rachat est imposée après un abattement de 9 200 €.
## Or, crypto et actifs refuges
Géraldine Métifeux se montre sceptique sur l’or et les cryptos, qu’elle qualifie de « pure spéculation ». Leur point commun ? « Ces actifs ne distribuent pas de revenus : on mise sur une forte demande future. »
L’or, à 3 700 $ l’once, a explosé grâce aux réserves des pays et à la dédollarisation, mais « entre 2008 et 2024, ça n’a rien fait ».
Pour les cryptos, l’arrivée des ETF a créé des flux artificiels, mais la volatilité reste énorme. Sa philosophie : « Anticiper le pire en étant cash, ça veut dire regarder le train passer. »
Elle préfère « garder une vraie poche en actions, puis moduler le reste » plutôt que chercher des refuges hypothétiques.
Ils citent les références suivantes :
Ainsi que d’anciens épisodes de La Martingale :
On vous souhaite une très bonne écoute ! C’est par ici si vous préférez Apple Podcasts, ou ici si vous préférez Spotify.
Et pour recevoir toutes les actus et des recommandations exclusives, abonnez-vous à la newsletter, c’est par ici.
La Martingale est un podcast du label Orso Media.
Merci à notre partenaire Enky de soutenir le podcast.
Bénéficiez de 100€ à 300€ crédités selon le montant investi en cliquant sur ce lien.