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Investir en start-up peut faire rêver. Mais dans la grande majorité des cas, les investisseurs y laissent des plumes. BSPCE, liquidité, valorisation, plateformes : découvrez tous les pièges à éviter sur le marché secondaire.

Pierre Leroy est Managing Director chez Stifel. Au micro de Matthieu Stefani, il nous dévoile les pièges à éviter avant d’investir dans une start-up non cotée.

## Quels sont les pièges à éviter lorsqu’on investit en start-up ?

Investir en start-up, avec son potentiel de gains exponentiels, s’accompagne de risques significatifs qu’il est crucial de comprendre :

  • Le principal piège, comme le souligne Pierre Leroy, est le risque de perte totale si la start-up va au tapis.
  • Un autre piège majeur est l’illiquidité de ces actifs : il est extrêmement difficile de les revendre avant un événement majeur (comme une introduction en Bourse ou une acquisition), figeant ainsi votre capital sur le très long terme.
  • La complexité et les coûts élevés de ces investissements sont également des obstacles.
  • Enfin, Pierre Leroy insiste sur le danger de ne pas comprendre ce que l’on achète et de se laisser séduire par des offres souvent opaques et coûteuses pour les particuliers.

## Qu’est-ce que le marché secondaire ?

Le marché secondaire est un mécanisme essentiel pour les investissements dans les actifs non cotés, comme les actions de start-up.

Si le marché primaire concerne l’émission initiale de titres par une entreprise, le marché secondaire est celui où ces titres sont ensuite échangés entre investisseurs. Son rôle est crucial pour des actifs par nature illiquides, offrant une possibilité de sortie aux actionnaires ou porteurs de titres (comme les salariés via leurs BSPCE) avant une introduction en Bourse ou une acquisition.

En d’autres termes, le marché secondaire permet de réaliser une partie de la valeur de ces investissements qui, autrement, resteraient virtuels et inaccessibles en liquidités tant qu’un événement majeur ne se produit pas. C’est le lieu où la valeur latente peut potentiellement être transformée en argent sonnant et trébuchant.

## Le problème avec les BSPCE

Les BSPCE (Bons de Souscription de Parts de Créateur d’Entreprise) sont un outil d’intéressement très courant dans les start-up, permettant aux salariés de bénéficier du succès de l’entreprise.

Cependant, leur principal problème, comme l’explique Pierre Leroy, est leur illiquidité. Un salarié qui détient des BSPCE peut voir leur valeur théorique augmenter considérablement, mais cette valeur reste virtuelle tant qu’il ne peut pas les vendre. En effet, il n’existe pas de marché organisé pour vendre ses BSPCE avant un événement de liquidité (IPO ou revente de l’entreprise). Cette situation peut être frustrante, car elle fige une partie importante du patrimoine potentiel du salarié.

De plus, la nature complexe de ces instruments conduit souvent à une mauvaise compréhension de leur valeur réelle et des conditions de leur liquidité par les salariés, ce qui peut les laisser mal informés sur la manière de concrétiser leurs gains.

## Investir en start-up : les bonnes pratiques

Pour naviguer avec succès dans l’univers de l’investissement en start-up, certaines bonnes pratiques sont indispensables :

  • Pierre Leroy insiste d’abord sur la nécessité d’allouer une petite partie seulement de son patrimoine à ces placements, en raison de leur risque élevé et de leur nature concentrée.
  • Il faut également adopter un horizon de temps très long, car la liquidité est rare et les retours sur investissement peuvent prendre des années, voire une décennie ou plus.
  • Idéalement, cet investissement devrait se faire avec des professionnels expérimentés ou via des fonds spécialisés qui ont une expertise avérée dans la sélection et le suivi des jeunes entreprises.
  • Enfin, et c’est un point capital, il est primordial de bien comprendre ce que l’on achète. Privilégiez toujours les « produits lisibles » et transparents pour éviter les mauvaises surprises et vous assurer que l’investissement correspond réellement à vos objectifs et à votre profil de risque.

Ils citent les références suivantes :

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